Jaunisse sur betterave : des députés prônent le prolongement du PNRI
Deux députés recommandent de prolonger le plan national de recherche et d'innovation (PNRI), qui a pour objectif de trouver des alternatives aux néonicotinoïdes sur betteraves. Il prend fin en 2023.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Deux députés ont évalué les conséquences « juridiques, économiques, financières, sociales et environnementales » de la loi du 14 décembre 2020 réautorisant les néonicotinoïdes sur betteraves. La possibilité d’enrober les semences avec ces insecticides avait ensuite été révoquée par la Cour de justice de l’Union européenne.
Une option envisagée
Hélène Laporte (députée, RN) et Stéphane Travert (député, RE) ont présenté leurs conclusions à la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale le 13 juillet 2023. Ils ont émis une unique proposition, celle de « prolonger la durée du plan national de recherche et d'innovation (PNRI), lancé en janvier 2021 et qui doit s’achever en 2023 ». Ce plan vise à identifier des solutions alternatives aux néonicotinoïdes contre la jaunisse de la betterave sucrière. Selon les rapporteurs, sa prolongation est envisagée par le gouvernement.
L’Institut technique de la betterave (ITB) indique que le PNRI représentait à son lancement une vingtaine de projets de recherche. Il a bénéficié d’un montant total de 20 millions d’euros (7 millions d’euros complétés de cofinancements de l’Inrae, de l’ITB et des semenciers).
Pression faible en 2023
Les rapporteurs estiment que, dans l’attente des résultats du PNRI et des avancées de la sélection variétale, « il est essentiel que les pouvoirs publics maintiennent leur soutien à la filière, y compris un soutien financier en cas de nouvelle épidémie comparable à celle de 2020. » Le gouvernement a annoncé le 9 février 2023 un plan de soutien aux planteurs de betteraves et à la filière sucrière française.
Hélène Laporte et Stéphane Travert « se réjouissent d’ailleurs que, pour l’heure, la menace d’une épidémie grave semble s’éloigner ». Dans une note publiée le 13 juillet 2023, l’ITB confirme que cette année, la sévérité de la maladie est « faible comparativement aux années précédentes ». La situation n’a « rien à voir » avec celle de 2020.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :